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L'alimentation d'une chienne enceinte ou allaitante

La chienne gestante ne mange plus seulement pour elle-même. Elle apporte une partie des nutriments ingérés aux fœtus. Une fois les chiots nés, elle doit continuer à leur apporter ces nutriments à travers le lait qu’elle doit produire. Ses apports énergétiques sont donc nettement accrus et le propriétaire doit être capable de satisfaire ses besoins. Nous allons voir dans cet article quelle nourriture est la plus adaptée et en quelle quantité il faut la distribuer, et ce en fonction du moment de la gestation et de l’allaitement.

Illustration : "L'alimentation d'une chienne enceinte ou allaitante"

Quelle nourriture doit-on donner à une chienne gestante puis allaitante ?

Le plus tôt possible, l’aliment de la chienne gestante doit être modifié. L’alimentation doit être concentrée et facile à digérer. Les aliments industriels formulés pour chiots en croissance répondent bien aux besoins d’une chienne en gestation et d’une chienne allaitante. Cependant toutes les croquettes pour chiots n’ont pas les mêmes qualités nutritionnelles. Il est possible de déterminer les meilleures en étudiant rapidement l’étiquette.

Il faut privilégier des croquettes :

  • Riches en protéines animales de bonne qualité nutritionnelle : au minimum 75 g de protéines pour 1 000 kcal d’aliment.
  • Avec un taux de phosphore inférieur à 1,1 % (ou un taux de cendres inférieur à 12 %) (ces données traduisent la qualité des protéines utilisées).
  • Pauvres en amidon (moins de 35 % de glucides assimilables).
  • Riches en graisse (acides gras essentiels : au moins 0,7 % d’oméga 3 ou 1 % d’huile de poisson).
  • Qui contiennent entre 2g et 3,75 g de calcium pour 1 000 kcal ou entre 0,9 et 1,4 % de calcium.

Il faut éviter les compléments alimentaires, qui peuvent perturber l’assimilation des vitamines et des minéraux. Cependant, si la chienne ne parvient pas à manger l’intégralité de sa ration ou si elle présente des troubles digestifs, on peut lui apporter un complément minéralo-vitaminique et complémenter avec de la viande ou du poisson gras (bœuf, porc, saumon).

L'idéal reste de nourrir votre chienne grâce à une ration ménagère. Il est impératif de recréer une ration spéciale gestation et allaitement, qui doit être calculée précisément à l’aide d’un professionnel. Des études ont montré que nourrir une chienne allaitante avec une ration ménagère diminue le risque de développement ultérieur de dermatite atopique chez les chiots. C’est l’option qui va vous prendre le plus de temps et vous coûter le plus cher, même si c’est la meilleure pour votre animal.

Il faudra par rapport à la ration initiale :

  • Apporter plus de graisses : utiliser des viandes ou poissons gras, voire ajouter du fromage ou du beurre.
  • Limiter les légumes et les féculents (sans les supprimer).
  • Ne pas donner de viande ou poisson crus, les cuire à l’eau ou à la vapeur.
  • Ajouter un complément minéralo-vitaminique.

Il est essentiel de réaliser une bonne transition alimentaire. Il faut mélanger l’aliment initial avec le nouveau pendant une semaine en moyenne. Si cette transition n’est pas respectée, la chienne risque de ne pas vouloir du nouvel aliment ou d’avoir des problèmes digestifs qui peuvent être graves pour sa santé et celle des chiots (risque de déshydratation en cas de diarrhée notamment).

Quelles quantités d’aliment faut-il distribuer en fonction du moment de la gestation et de l’allaitement ?

La chienne va beaucoup boire durant toute sa période de gestation et d’allaitement. Il est essentiel de lui laisser un bol rempli d’eau fraîche et propre à disposition. L’aliment décrit plus haut doit être le même durant toute la phase de gestation et d’allaitement. Cependant, il n’est pas distribué en même quantité selon la période.

Durant les 5 premières de gestation

Durant les premières semaines de la gestation, l’appétit de la chienne va plutôt avoir tendance à diminuer. Cela est tout à fait normal. Il ne faut pas chercher à forcer la chienne ni à modifier les horaires des repas. Au contraire, il faut veiller lors des premières semaines à ce que la chienne ne prenne pas trop de poids. Si c’est le cas, cela compliquera la mise-bas.

Durant les 5 premières semaines, la chienne doit conserver le même apport calorique qu’avant sa gestation. L’aliment pour chiot étant plus calorique, il faut diminuer la ration. Il est nécessaire de recalculer la quantité d’aliment à distribuer, pour couvrir le besoin énergétique de la chienne lorsqu’elle n’est pas gestante. La quantité de calorie apportée par l’aliment est usuellement écrite sur l’étiquette.

De la 5e semaine de gestation à la mise-bas

À partir de la 5e semaine, les besoins de la chienne commencent à croître. Ses besoins énergétiques vont augmenter de 10 % par semaine jusqu’à la mise-bas. Il faut donc augmenter toutes les semaines de 10 % le volume d’aliment distribué.

De plus, à partir de cette 5e semaine, les chiots commencent à prendre de la place dans l’abdomen de la chienne. L’utérus vient comprimer l’estomac. Il vaut donc mieux diviser la ration en au moins 3 repas par jour.

De la mise-bas au sevrage

Après la mise-bas, les besoins de la chienne restent élevés. Elle doit produire de grandes quantités de lait pour nourrir ses chiots. Durant les 2 premières semaines après la mise-bas, la chienne va passer quasiment tout son temps avec ses chiots.

Durant les premières heures, il est très fréquent que la chienne ne mange pas du tout. C’est le moment où les chiots boivent le colostrum, premier lait très riche en anticorps et en nutriments. Puis, elle va manger de plus en plus. Elle doit manger le double qu’avant la gestation 2 semaines après la mise-bas.

C’est de la 3e à la 5e semaine que la chienne va produire le plus de lait : c’est le pic de lactation. À ce moment-là, la chienne va manger davantage. Il faut ajouter à sa ration habituelle 250 kcal par kg de portée (le poids total de la portée correspond à la somme des poids des chiots allaités). En moyenne il faut lui apporter 3 à 4 fois plus de calories qu’habituellement. Il vaut mieux continuer à fractionner la ration en 3 repas par jour pour diminuer la quantité ingérée en une fois.

Après cette phase, les chiots se tournent progressivement vers l’alimentation de la mère. Les besoins de la chienne diminuent donc avec le sevrage des chiots. On va alors diminuer sa ration. Une fois tous les chiots sevrés, on peut réaliser une nouvelle transition alimentaire vers l’aliment qu’elle mangeait avant sa gestation.

La chienne gestante doit être nourrie avec une alimentation pour chiots de bonne qualité jusqu’au sevrage. Il est essentiel qu’elle mange suffisamment pour assurer une bonne croissance des chiots.