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Stériliser son chiot

La stérilisation du chiot est une des premières décisions importantes que l’on prend au cours de la vie de son compagnon. Elle est souvent conseillée pour le confort du chien et de son propriétaire. Chirurgicale ou médicale : il existe plusieurs méthodes, adaptées aux différents besoins de ceux-ci.

Illustration : "Stériliser son chiot"

De manière générale, la stérilisation des chiens empêche la naissance de portées non voulues, qui causent souvent des abandons et dont les chiots pourront se retrouver en refuge. En outre, celle-ci comporte plusieurs avantages pour les chiens, principalement l’augmentation de la durée de vie d’environ 15 % chez les mâles et 25 % chez les femelles, notamment par la prévention des tumeurs mammaires et des pyomètres chez ces dernières. La stérilisation peut également réduire certains comportements dits « indésirables ».

La castration chirurgicale du mâle

La castration du mâle est une opération de routine et peu envahissante, car externe, les testicules étant situés en dehors de l’abdomen. Elle ne laissera pas de séquelles et demeure bien supportée par les animaux, principalement en bas âge. Elle permet entre autres :

  • La réduction des comportements gênants (agressivité entre mâles, marquage…) ;

  • L’élimination du risque de cancer testiculaire ;

  • La réduction de certains problèmes prostatiques.

La castration du chiot est conseillée à partir de 6 à 7 mois pour les petites races : la récupération post-opératoire sera plus rapide et moins douloureuse. De plus, le prix de l’opération étant parfois dépendant du poids de l’animal, la chirurgie pourra être moins coûteuse que chez un chien plus âgé.

Il est conseillé d’attendre plus longtemps, à partir de 10 à 12 mois, chez les chiens de grande race : en effet, les hormones produites par les testicules et les ovaires, la testostérone et les oestrogènes permettent une formation plus rapide du squelette du chien. En leur absence, la croissance est plus lente, et l’individu sera plus grand, ce qui augmente le risque d’affections orthopédiques comme la dysplasie de la hanche et la rupture du ligament croisé. Attendre quelques mois de plus permet donc la réduction de ces risques.

La castration médicale du mâle

La castration chirurgicale pouvant être vécue comme une mutilation du chien par les propriétaires, une technique médicale s’est développée dans le début des années 2000, d’abord en Australie avant d’arriver en Europe.

Celle-ci consiste à placer sous la peau du chien un implant qui libérera en continu une hormone similaire à une hormone libérée par le cerveau du chien, et qui libérée de façon continue, supprimera la production de testostérone, ce qui entraînera les mêmes effets qu’une castration chirurgicale.

Cette méthode peut présenter différents avantages pour les propriétaires par rapport à la méthode chirurgicale :

  • Une réduction absolument identique des comportements gênants

  • Une stérilisation moins invasive

  • La réversibilité du traitement

En effet, l’implant agissant 6 mois à 1 an et demi selon les races et les individus, il est possible de ne pas le renouveler, et de permettre à son chien de retrouver ses fonctions reproductrices après 1 an et demi maximum. Cette méthode permet donc également de tester les modifications de comportement que le chien présentera après une éventuelle castration chirurgicale pour choisir si on veut y procéder.

La stérilisation chirurgicale chez la femelle

Similaire à la castration chez le mâle, la stérilisation chirurgicale de la femelle, l’ovariectomie, consiste à retirer les ovaires. L’opération est plus invasive que chez le mâle, car les ovaires étant dans l’abdomen, on va procéder à une laparotomie, c’est-à-dire une ouverture de l’abdomen. Cependant, elle reste une opération de routine à laquelle les vétérinaires sont habitués dès leurs débuts. Comme pour le mâle, elle présente de nombreux avantages :

  • L’élimination du risque des affections de l’ovaire ;

  • L’élimination des gênes liées aux chaleurs (notamment les saignements vulvaires pouvant surtout déranger les propriétaires en appartement, ou ayant des enfants en bas âge) ;

  • La facilitation des rencontres avec les chiens mâles ;

  • La réduction du risque de tumeurs mammaires et des pyomètres.

Comme pour le chien mâle, il faut réfléchir à l’âge auquel on va stériliser sa chienne : si on le fait avant les premières chaleurs, la chienne sera prépubère et le restera toute sa vie. Cela augmente le risque de certaines affections, notamment de la zone génitale (vaginite prépubère, mauvaise conformation vulvaire…). Au contraire, si l’on attend trop longtemps, on peut ne plus observer de réduction des risques de tumeurs mammaires. Pour tirer parti des bénéfices pour la santé de la stérilisation, il faudra donc l’effectuer idéalement après les premières chaleurs de la chienne, et avant ses 2 ans.

De même que chez le mâle, il est conseillé d’attendre un âge plus avancé chez les grandes races que chez les petites pour ne pas augmenter les risques d’affections orthopédiques.

L’ovariectomie peut laisser une séquelle chez la chienne, à savoir les fuites urinaires. Celles-ci sont cependant très rares : elles sont observées chez environ 3 % des chiennes stérilisées. De plus, elles peuvent être traitées médicalement.

La stérilisation et l’obésité

L’effet secondaire principal de la stérilisation est l’augmentation du risque de surpoids du chien. Cet effet est plus marqué chez les chiens mâles, et certaines études concluent même qu’il est nul chez les femelles. Cependant, le poids d’un animal est un élément dépendant de nombreux facteurs, comme son alimentation et son activité.

Pour aider le chien à maintenir son poids optimal, une consultation en nutrition peut être intéressante : le vétérinaire nutritionniste donnera des conseils au propriétaire en fonction des préférences de celui-ci quant à l’alimentation qu’il souhaite donner à son chien (croquettes, sachets humides, ration ménagère…) ainsi que du cadre de vie de son animal.

De plus, les marques vétérinaires disponibles en cliniques proposent des gammes d’aliments adaptées aux chiens stérilisés et à leurs besoins.

Le cas particulier des chiens de catégorie

Si, dans la majeure partie des cas, la décision de stériliser ou non son animal de compagnie revient au propriétaire, la loi sur les chiens dangereux impose de le faire chez les chiens de catégorie 1, ou “chiens d’attaque”. Dans cette catégorie, on retrouve trois types :

  • les chiens de type American Staffordshire Terrier, également appelés “pit-bulls” ou “Amstaff” ;

  • les chiens de type Mastiff, également appelés “boerbulls” ;

  • les chiens de type Tosa.

Les propriétaires de ces chiens ont donc l’obligation de les stériliser.

La désignation “type” s’applique à un chien reconnu comme ayant les caractéristiques morphologiques d’une race, sans être inscrit au LOF (Livre des Origines Français), soit sans être reconnu comme un chien de race. Par conséquent, cette obligation ne porterait pas sur un Amstaff, un Tosa ou un Mastiff inscrit au LOF.

En résumé, la stérilisation présente de nombreux avantages, principalement dans le confort de vie du chien et de son propriétaire, ainsi que dans la réduction du risque de certaines pathologies. Elle n’est cependant pas un remède miracle et l’âge auquel elle est faite doit être choisi en fonction du sexe et de la taille.

Bibliographie :