Cette nouvelle méthode soutenue par une étude permettrait aux chiots de refuge d’être plus facilement adoptés
La plupart du temps, les chiens sans famille sont placés de manière individuelle au sein d’un refuge, avec chacun son espace. Cela permet de réduire les risques de transmission de maladie, d’éviter les conflits entre chiens, mais aussi de facilement évaluer le comportement et le besoin de chaque animal, ce qui aide à bien s’occuper d’eux. Pourtant, cette stratégie ne serait pas tout le temps appropriée et il existerait une autre manière qui serait plus efficace dans certains cas. Voici en quoi elle consiste.
Privilégier la sociabilisation du chien
C’est dans la revue scientifique PLOS ONE qu’une étude américaine sur le comportement des chiens en refuge a été publiée. D’après elle, les chiens de refuge, s’ils sont logés avec un compagnon de chambre, sont moins stressés et adoptés plus rapidement.
Erica Feuerbacher, une professeure de bien-être animal appliqué et de comportement qui est l’auteure principale de l’étude, a expliqué dans Cosmos que l’isolement des chiens, s’il est fait pour de bonnes raisons, entre cependant en contradiction avec le fait que ces animaux font partie d’une « espèce sociale ».
« Cet isolement social peut nuire à la santé comportementale des chiens et à leur adoptabilité. Nous voulions examiner si le fait de les loger par paires pourrait [...] améliorer le bien-être des chiens en refuge. »
Les résultats de l’étude
Pour vérifier son hypothèse, l’étude a observé plus de 60 chiens pendant 7 jours. La moitié a été placée en cohabitation avec un compagnon, et l’autre moitié est restée en solitaire. Avant d’avoir un colocataire, les chiens en duo ont été présentés mutuellement et ont suivi un test de compatibilité.
Le but était de mesurer les comportements liés au stress, ainsi que les indicateurs biologiques du stress présents dans les urines des toutous. Des analyses ont donc été réalisées chaque jour.
© The Humane Society of Western Montana / Facebook
D’après Erica, l’isolement des chiens affecte leur moral, et donc leur capacité à être adoptés : « Les chiens logés dans des refuges peuvent souffrir de niveaux de stress chroniques en raison du bruit, de l'espace restreint des chenils et du manque d'interactions sociales [...] Cela peut réduire leur bien-être général, ce qui pourrait affecter leur adoptabilité. »
Une fois la semaine passée, les résultats ont été les suivants : les chiens hébergés ensemble étaient moins stressés et étaient adoptés en moyenne 4 jours plus tôt que les chiens logés seuls.
© The Humane Society of Western Montana / Facebook
En vivant avec un compagnon, le chien se sent mieux et l’adoptant peut le voir concrètement interagir avec un autre animal, ce qui l’aide à se projeter et à envisager l’adoption : « De nombreux adoptants potentiels ont déjà un chien ou souhaitent participer à des activités sociales avec leur chien [...] Le fait de montrer clairement qu'un chien peut interagir avec succès avec d'autres chiens pourrait mettre en avant ces chiens comme de bons compagnons, conduisant à des adoptions plus réussies » a expliqué Erica.
Par Théo Botsidis
Rédacteur web
Depuis tout petit, Théo adore écrire. Maintenant qu’il est rédacteur web, il partage avec plaisir ce qu’il découvre sur le monde des animaux, que ce soit des nouveautés, des guides pratiques, ou tout simplement des histoires touchantes.