D’après des spécialistes du climat, les chiens sont un vrai problème pour l'environnement
Tout animal d’élevage ou de compagnie a une influence sur l’impact carbone généré chaque année. C’est ce que faisait remarquer Jean-Marc Jancovici dans l’une de ses interventions sur RTL. Si le cheptel bovin est souvent abordé dans la question du réchauffement climatique, les chiens et les chats sont également concernés. Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste, a expliqué en détail en quoi les animaux de compagnie polluent, mais aussi comment réduire cette pollution pour le bien de la planète.
Faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? La question choc
« Avoir des poissons chez soi, [c’est] comme avoir un frigo supplémentaire » expliquait Jean-Marc Jancovici. Si ce coût en énergie reste raisonnable, pour les chiens, le bilan s’alourdit rapidement : 1 tonne de CO² par an, soit 10 % de la consommation d’un humain moyen (environ 10 tonnes par an).
Les raisons de ce bilan sont multiples : entre les croquettes, les jouets (en fibre synthétique, donc du pétrole) et l’éventuelle grosse voiture nécessaire pour les transporter en cas de voyage, le coup est clairement non négligeable.
Mais que faire alors si on aime les animaux mais qu’on veut adopter une consommation d’énergie plus responsable ? Pour cela, Jean-Marc Jancovici recommande de préférer les petits animaux : « Si vraiment vos enfants vous réclament quelque chose, essayez de négocier le hamster plutôt que le Saint-Bernard ».
Le constat plus nuancé donné par une vétérinaire
Face à ces chiffres assez lourds de sens, Charlotte Devaux, spécialiste en nutrition animale, a tenu à préciser la situation dans un communiqué intitulé : « Alors, faut-il se débarrasser de son chien au nom de l’écologie ? Que dit la science ? » Dedans, elle remet en question la tonne de CO² par an annoncée par Jean-Marc Jancovici.
D’abord, elle rappelle que la petfood (nourriture pour animaux) est majoritairement composée de parties d’animaux non consommées par les humains, ce qui réduit son impact sur l’environnement, études à l’appui (Global Environmental Change et National Library of Medecine).
Ensuite, elle indique que ce sont les choix de nourriture donnés à l’animal qui vont faire toute la différence : un chien de 15 kg nourri avec des croquettes va avoir un impact carbone similaire à 142 kg de CO² par an, et 481 kg par an s’il est nourri avec de la pâtée (source). Nous sommes donc en dessous de la tonne prévue, mais si le propriétaire « cuisine une ration maison avec du steak haché de bœuf » là… nous atteignons les 2 472 kg de CO² par an !
Voici donc ce qu’il faut retenir : privilégier les croquettes et éviter le boeuf et l’agneau, qui sont responsables à eux seuls de 50 % des émissions de CO2 de la filière petfood. Pour plus d'informations, Charlotte Devaux dispose d'un site dédié.
Par Théo Botsidis
Rédacteur web
Depuis tout petit, Théo adore écrire. Maintenant qu’il est rédacteur web, il partage avec plaisir ce qu’il découvre sur le monde des animaux, que ce soit des nouveautés, des guides pratiques, ou tout simplement des histoires touchantes.