Elle était la seule à ne pas voir la ressemblance de son chien avec un loup, mais un test ADN a fini par mettre tout le monde d’accord
Lorsque Meghan regardait Bodhi, elle ne voyait qu’un grand chien au pelage épais. Mais quand ses proches l’observaient, ils ne pouvaient s’empêcher de le comparer à un loup. La femme a alors décidé de le soumettre à un test ADN pour faire taire les rumeurs, et les résultats ont surpris tout le monde…
Depuis que Meghan vivait avec Bodhi, elle avait entendu des dizaines de fois à quel point son toutou adoré ressemblait à un loup. Bien qu’il ait le comportement d’un chien, son physique a de quoi laisser dubitatif. Avec ses longues oreilles qui pointent vers le ciel, son épaisse fourrure blanche et beige, ainsi que son regard perçant couleur chocolat, Bohdi avait le don de susciter des réactions.
Alors Meghan, lassée d’entendre toujours les mêmes remarques, a investi dans un test ADN pour animaux afin de faire taire son entourage. Sauf qu’à la lecture du résultat, elle a compris pourquoi tant de monde avait émis cette hypothèse sur Bodhi : il était un loup à 8 %.
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De lourdes conséquences
Même si la situation peut sembler cocasse, Meghan ne s’est pas vantée de vivre avec un animal en partie sauvage. Bien au contraire, elle s’est plutôt inquiétée par rapport à la législation en vigueur dans son État. Bodhi et elle résident dans le Wisconsin aux États-Unis, et la loi est sévère vis-à-vis des chiens-loups.
Une ordonnance locale impose l’obligation de déclarer son animal s’il est hybride. À la suite de cette identification, les autorités compétentes peuvent mettre en place diverses mesures, comme le musellement du canidé, son retrait à son propriétaire ou pire encore, son euthanasie.
En plus de toutes ces répercussions négatives, Meghan pourrait aussi rencontrer des problèmes dans sa vie quotidienne, notamment concernant son logement. Elle a expliqué, dans une entrevue relayée par Slate : « Les logements collectifs ont le droit d'établir leurs propres règles concernant les animaux de compagnie qu'ils autorisent, et je ne voudrais pas que quelqu'un au parc pour chiens le sache, de peur qu'ils me mettent dehors ».
Pour toutes ces raisons, l’Américaine préfère garder le secret sur la génétique de son ami canin.
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Des résultats à prendre avec précaution
Avec la recrudescence des tests ADN pour animaux, il est facile de se prendre au jeu. Mais les experts tiennent à mettre en garde tous ceux qui voudraient tenter l’expérience : « Ces tests peuvent donner des probabilités concernant la génétique d'un chien, mais il n'existe pas de test ADN qui vous dira exactement à quelle race il appartient » a expliqué Bill Lambert, responsable du bien-être et de la santé au Kennel Club.
D’autres vétérinaires et médecins l’ont rejoint, affirmant que les résultats sont parfois inexacts. Pour eux, il s’agit plutôt d’un business pour les grandes entreprises. Ainsi, les spécialistes œuvrent pour obtenir un contrôle plus minutieux des tests avant leur commercialisation.
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Par Fanny Maurice
Rédactrice web
Depuis sa plus tendre enfance, Fanny est entourée d'animaux. Elle partage son quotidien avec un chat nommé Rosie. Actuellement formée en rédaction, elle a commencé à faire ses armes dans le domaine scientifique puis a rejoint le magazine Chien.fr pour partager sa passion des animaux au plus grand nombre.