Il raconte la relation unique vécue avec un chien rebelle et qu'il a vainement tenté d'éduquer pendant des années

Simon Hattenstone a eu un chien au caractère hors normes durant sa jeunesse et il a souhaité raconter leur relation inoubliable au Guardian.

Il n’était encore qu’un garçonnet de 10 ans quand son ami à 4 pattes appelé Mickey était arrivé chez la famille. Simon Hattenstone souffrait d’une longue maladie à l’époque et ses parents pensaient que la compagnie de ce Springer Anglais l’aiderait à aller mieux.

Les chiens de cette race étaient nettement moins courants que les Cockers Anglais durant les années 1970. Les adoptants de Mickey pensaient que, comme ces derniers, il serait un compagnon doux et affectueux. Le Springer s’est révélé extrêmement malin et particulièrement incontrôlable.

« L’insubordination calme et persistante » qui caractérisait Mickey s’est exprimée très vite. Alors qu’il n’était encore qu’un tout jeune chiot et que, au départ, il n’arrivait pas à franchir la première marche, il a rapidement appris à monter l’escalier pour se faufiler dans les chambres à coucher. Il a d’ailleurs aussi appris à en ouvrir les portes.

« Un solitaire romantique »

Mickey a aussi pris l’habitude de s’aventurer dehors ; la clôture censée sécurisée le jardin ne suffisait pas à l’en empêcher. Il semblait même voir cette barrière comme un défi et il l’a relevé sans la moindre peine. Ce chien a toujours été libre et vécu selon son bon vouloir…

Si Mickey et Simon Hattenstone sont devenus de très bons amis par la suite, ce n’était pas du tout le cas les premières semaines. L’humain, malade, était souvent alité, ce qui déplaisait fortement au quadrupède débordant d’énergie. Au point que, plus d’une fois, le chien s’en prenait à son pyjama qui finissait en lambeaux.

Simon Hattenstone / The Guardian

Physiquement, Mickey lui rappelait l’ancien footballeur français Dominique Rocheteau. En ce qui concerne la personnalité, Simon Hattenstone le compare davantage à Rick Blaine, dans le chef-d’œuvre du 7^e Art « Casablanca ». Tout comme le personnage campé par Humphrey Bogart, le Springer était « fort, silencieux, un solitaire romantique ».

En parlant d’acteurs, Mickey s’est lié d’amitié avec Freddie, le chien de Marlene Sidaway qui avait joué dans la célèbre série britannique « Coronation Street ». Simon Hattenstone la rencontrait souvent au parc, où son compagnon canin avait surtout hâte de retrouver son amoureuse, une chienne appelée Frynnie.

« Mick le fou »

« Tout au long de sa vie, Mickey a continué d’être héroïquement désobéissant », poursuit son ami humain, qui raconte aussi que lorsqu’il y avait des invités, le Springer affichait un comportement irréprochable. Toutefois, dès qu’ils quittaient les lieux, il se jetait sur la nourriture qui lui avait été servie.

Sans être excessivement tendre, Mickey n’était pas contre quelques câlins de temps en temps. Lui et Simon Hattenstone aimaient même dormir blottis l’un contre l’autre.

Ce calme et cette affection contrastait avec le chaos qu’il pouvait provoquer lors de ses escapades au parc. Si bien que Jack, le gardien de l’aire de jeux, a tenu à faire savoir à tout le monde qu’il en avait plus qu’assez de ses bêtises. Un jour, en effet, alors que l’absence de Mickey s’était éternisée, Simon Hattenstone est parti à sa recherche et, en arrivant devant le parc, il a été surpris de voir qu’il était écrit « Mad Mick est banni » sur le portail.

« Mick le fou »… La légende est née. Ce chien aura marqué bien des esprits et tout le monde l’appréciait malgré ses écarts de conduite. Il a été le meilleur ami de Simon Hattenstone et ce dernier gardera son précieux souvenir toute sa vie.