Identifier son chiot
L'identification du chiot est un processus essentiel pour les propriétaires responsables. Il s'agit d'un moyen de garantir la sécurité et le bien-être de nos compagnons à quatre pattes, surtout en cas de perte. Découvrons les différentes méthodes d'identification, telles que la puce électronique et le tatouage, ainsi que leur importance légale et pratique.
Qu’est-ce que l’identification ?
L’identification est obligatoire pour tous les chiens (comme pour tous les carnivores domestiques : chats, furets), ils sont ainsi enregistrés dans le fichier national d’identification des carnivores domestiques en France (I-cad), société placée sous délégation du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Elle permet de créer un lien officiel entre l’animal et son propriétaire. En effet, les coordonnées de ce dernier sont associées au numéro d’identification, unique à chaque animal. La carte d’identification, remise au propriétaire, est le document qui résulte de l’identification, elle atteste de l’identité du chien et fait partie des papiers incontournables de l’animal.
L'obligation concerne tous les chiots de plus de 4 mois, nés après janvier 1999.
Il est interdit de céder un animal non identifié, de façon gratuite ou onéreuse, quel que soit l’âge. L’identification doit être à la charge du cédant. Le numéro d'identification doit être précisé sur la petite annonce si elle existe. Au moment de la cession, le vendeur doit remettre la carte d'identification à l'acheteur.
En quoi consiste l’identification ?
L’identification peut être réalisée chez tous les vétérinaires, souvent lors de la première visite de l’animal, après l’examen général et avant la vaccination. Elle est réalisée selon 2 méthodes :
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Par un tatouage de lettres et chiffres sur la peau à la face interne du pavillon de l’oreille ou à l’intérieur de la cuisse : cette méthode a l’avantage d’être visible par n’importe qui et donc de montrer que l’animal est identifié et appartient à quelqu’un. Mais elle est de moins en moins utilisée, car les tatouages ne sont pas toujours lisibles, peuvent s’estomper avec le temps et nécessitent une anesthésie générale (souvent réalisé pendant la stérilisation). De plus en plus de vétérinaires ne possèdent plus de dermographe fonctionnel.
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Par une puce électronique de la taille d’un grain de riz, injecté sous la peau usuellement dans la gouttière jugulaire gauche ou entre les omoplates : le code est composé de 15 chiffres et peut être lu grâce à un lecteur spécial que tous les vétérinaires possèdent. Les 3 premiers chiffres pour le code du pays (250 pour la France), 2 chiffres pour l'espèce (26 pour les chiens et les chats), 2 chiffres pour le code du fabricant de la puce et 8 chiffres pour le numéro d'identification spécifique à l'animal. La puce est étanche, biocompatible et ne contient aucun système magnétique ou électrique, elle ne présente aucun risque ni pour l’animal ni pour les Hommes. C’est la méthode désormais privilégiée, car c’est la seule qui permet à l’animal de voyager. Néanmoins, seul un professionnel possédant un lecteur de puce électronique peut déterminer si l’animal est identifié ou non.
La méthode (tatouage ou puce) et le site d’identification (localisation du tatouage ou de l’implantation de la puce) doivent être renseignés sur le carnet de santé de l’animal. Seule l’identification de l’animal permet de prouver que celui-ci a bien été vacciné. Le vétérinaire fournit un certificat provisoire d’identification au propriétaire puis la carte d’identification définitive est envoyée sous quelques jours au domicile de ce dernier.
Le prix dépend de chaque vétérinaire, mais il varie entre 45 et 85 €. Le prix comprend la puce, sa pose et son enregistrement.
À quoi sert l’identification ?
Elle permet à l’État d’assurer le suivi sanitaire, la sécurité des populations, le respect de l’environnement, la surveillance des pratiques commerciales, des importations et du trafic, grâce à la traçabilité de l’animal.
De plus, un animal identifié perdu à 90% de chances de retrouver son propriétaire contre 15% pour un animal non identifié. L’identification est donc essentielle pour retrouver son animal perdu. Un animal trouvé est un animal en divagation. S’il n’est pas identifié, il risque d’être stérilisé et emmené à la fourrière, ou même d’être euthanasié.
Rappelons que l’identification par puce électronique (ou par tatouage si celui-ci est réalisé avant le 3 Juillet 2011) est obligatoire pour faire voyager son animal à travers l'Union Européenne. Elle permet de garantir la validité de la vaccination antirabique (obligatoire pour voyager).
Si le chien provoque un accident ou cause des dégâts matériels, c'est le propriétaire indiqué sur la carte qui aura à en subir les conséquences. Il pourra alors faire jouer son assurance responsabilité civile.
Si vous trouvez un chien qui vous semble perdu, l’important est de l’amener chez un professionnel qui saura lire sa puce électronique ou son tatouage (vétérinaires, policiers, gendarmes, pompiers, agents de mairie et responsables de refuges pour animaux). L’idéal est de l’amener chez le vétérinaire le plus proche qui pourra effectuer les premiers soins si nécessaire.
Il est impératif, en cas de changement de numéro de téléphone ou d’adresse (même provisoirement, durant les vacances par exemple), de mettre à jour ces informations via le fichier national I-cad. Il faut également penser à déclarer son animal perdu (et retrouvé), volé ou décédé sur ce même fichier. Pour cela, accédez à l’espace « détenteur » sur le site i-cad.fr à l’aide du numéro d’identification de votre animal et du mot de passe inscrits sur le certificat d’identification. Il vous suffit ensuite de vous rendre dans la rubrique « Mon animal » pour mettre à jour sa situation.
Il est obligatoire de faire identifier son chiot, soit de plus 4 mois, soit avant de le céder à un tiers, chez n’importe quel vétérinaire. L’identification se fait grâce à une puce ou un tatouage. Le prix varie de 45 à 85 €.
Bibliographie :
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Cours UC215, Vinciane Roger, Conseils d’acquisition chiot et chaton
Par Cécile de Saint Martin
Étudiante vétérinaire
Cécile de Saint Martin est étudiante en 3ème année à l'Ecole Nationale d'Alfort et sera diplômée en 2026. Elle a intégré le cursus vétérinaire après 2 ans de classe préparatoire BCPST au lycée Janson de Sailly. Intéressée tout autant par l'exercice en laboratoire que en clinique canine ou mixte, elle attend d'avancer dans ses études avant de trouver sa voie.