Berger Hollandais
Ce chien de taille moyenne, originaire des Pays-Bas, est souvent confondu avec le Berger Belge en raison de sa physionomie. Cet excellent chien de berger au corps musclé possède une expression intelligente et un caractère vif.
Histoire
Cette race est originaire de croisements peu clairs effectués entre des chiens locaux. Ces croisements impliquent probablement des bergers hollandais, le Berger Allemand et le Berger Belge. Le Berger Hollandais représentait un excellent partenaire de travail. En effet, il pouvait conduire et protéger les troupeaux, ainsi que surveiller les animaux de basse-cour, mais aussi monter la garde. À partir du début du 20e siècle, il est surtout devenu un chien de compagnie ou de garde.
Le premier standard de la race a vu le jour le 12 juin 1898 grâce au Nederlandse Herdersonden Club. Finalement, celui que nous connaissons actuellement a été établi le 28 juillet 2009. La race est reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1955. Le Berger Hollandais a gagné en popularité quand il a commencé à être exporté dans les années 1980, mais il reste encore moins courant que le Berger Allemand en Europe, par exemple.
Physique
Les femelles mesurent de 55 à 60 cm et pèsent entre 20 et 30 kg. Les mâles mesurent de 55 à 62 cm et pèsent entre 24 et 32 kg.
Le Berger Hollandais se divise en 3 catégories selon la longueur du poil : le Berger à poil court (le plus fréquent), le Berger à poil dur (particulièrement rare) et le Berger à poil long (peu fréquent). Sa robe est bringée sur fond doré ou argenté.
Son corps athlétique et musclé rappelle qu’il est un chien de travail. Il possède un dos droit ainsi que robuste, une croupe un peu avalée, et une poitrine profonde. Sa tête lupoïde est assez longue et son crâne plat. Le stop est léger. Le port de ses oreilles (de taille moyenne) s’avère haut, ses yeux sont foncés et en amande, ses mâchoires se révèlent être puissantes. Sa queue pend de manière droite ou se courbe légèrement au repos. En action, elle est relevée.
Caractère
Le Berger Hollandais est très proche de ses maîtres. Il s’agit d’un parfait chien de compagnie, à la fidélité sans faille. Protecteur, il constitue également un bon chien de garde. Vigilant, il peut se montrer méfiant envers les inconnus. Il sait se montrer dévoué envers ses maîtres et obéissant. D’ailleurs, cela explique son utilisation fréquente par les forces de l’ordre.
Les enfants du foyer peuvent devenir ses compagnons de jeu. Avec eux, il sait se montrer doux, attentif et patient.
Santé
Il possède une espérance de vie comprise entre 12 et 14 ans ainsi qu’une santé robuste. C’est un chien très endurant, sportif et résistant aux intempéries. Néanmoins, il faut noter qu’à l’instar d’autres chiens de taille moyenne à grande, comme le Berger Allemand, cette race est prédisposée à la dysplasie de la hanche.
Des aliments industriels lui conviendront parfaitement. Il faudra lui fournir dès son plus jeune âge une ration équilibrée et de haute qualité, qui répond à ses besoins énergétiques conséquents.
À la reproduction, le Berger Hollandais donne des portées de 2 à 9 chiots.
Entretien
Le Berger Hollandais est un chien facile d’entretien, surtout s’il est à poil court ou à poil dur. Pour la première, un brossage hebdomadaire est recommandé, sauf en période de mue, où on pourra augmenter la fréquence à 2 ou 3 fois par semaine. Pour la variété à poil dur, une épilation sera nécessaire 2 fois par an. Devant être réalisée par un toiletteur canin, elle est non douloureuse et permet d’ôter le sous-poil mort de l’animal.
La variété à poil long demande plusieurs brossages hebdomadaires pour entretenir son pelage soyeux, et quotidiens en période de mue. Il n’est pas nécessaire de prodiguer à son Berger Hollandais des bains, sauf s’il se trouve particulièrement sale.
Avoir un Berger Hollandais signifie avoir du temps à lui consacrer quotidiennement afin qu’il puisse se dépenser plusieurs heures par jour. Une excellente socialisation, ainsi que des exercices le stimulant sur les plans physique et mental dès son plus jeune âge en feront un chien équilibré, mais aussi très agréable à vivre. Son endurance, son besoin de courir et de rester actif lui permettent d'exceller dans certains sports canins.
Par ailleurs, dès lors qu’il s’ennuie et manque de stimulations ou d’exercices, il pourra témoigner d’un réel potentiel destructeur. Ses maîtres devront donc veiller à combler tous ses besoins au risque de voir apparaître des dégâts chez eux.
Éducation
Le Berger Hollandais est un chien très intelligent, qui aime travailler. Il possède une certaine sensibilité et n’est donc pas forcément le meilleur choix pour un premier chien, mais avec l’accompagnement d’un éducateur canin, cela peut correctement se passer.
Il nécessite une éducation ferme, mais établie dans le respect et la bienveillance. Elle lui permet de tisser un lien de confiance avec son maître. Les méthodes de renforcement positif sont toujours à privilégier afin d’obtenir un chien équilibré.
Spécificités de la race
Cette race convient à des maîtres sportifs, qui auront du temps à lui donner pour de longues balades dans la nature. Votre Berger Hollandais sera très épanoui si vous pratiquez avec lui des disciplines stimulant son intelligence et ses remarquables qualités de chien de travail, comme l’agility ou le mantrailing (pistage).
Il aura besoin de beaucoup d’exercice et de dépenses quotidiennes. Il n’est recommandé d’adopter un Berger Hollandais comme premier chien que si l’on est dynamique et prêt à lui consacrer du temps.
Le mot du vétérinaire
Le Berger Hollandais, comme n’importe quelle race, est soumis à certaines affections. Dans le cas du Berger Hollandais, il faudra être vigilant à la dysplasie de la hanche, dont l’atteinte comporte un facteur héréditaire.
Cette pathologie, qui apparaît au cours de sa croissance, crée une instabilité de l’articulation de la hanche, et donc à long terme une érosion anormale du cartilage. Cette affection peut être diagnostiquée par un examen vétérinaire couplé à des radiographies de dysplasie. L’éleveur que vous choisirez doit être en mesure de prouver que ses reproducteurs n’en sont pas porteurs.
Par Pauline Sargent-Caillat
Étudiante vétérinaire
Pauline Sargent a 21 ans et est en 3e année à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort (ENVA). Passionnée par les animaux depuis qu'elle a commencé l'équitation très jeune, elle se destine au métier de vétérinaire équin.