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Grand Bouvier Suisse

Le Grand Bouvier Suisse est le plus grand des quatre Bouviers Suisses. C’est un chien assez peu répandu sur le territoire français, contrairement au Bouvier Bernois qui lui ressemble beaucoup, mais qui a le poil plus long. C’est un chien robuste, affectueux et calme.

Illustration : "Grand Bouvier Suisse"

Histoire

Le Grand Bouvier Suisse descend des grands mâtins de bouchers, qui étaient utilisés comme gardiens de troupeaux de bovins ou comme chiens de trait.

Il fut présenté la première fois à une exposition canine à Langenthal en 1908 sous le nom de « Bouvier Bernois à poil court ». La race « Grand Bouvier Suisse » fut reconnue par la Société Cynologique Suisse et inscrite dans le Livre des Origines Suisse en 1909. À partir de 1912, le Club du Grand Bouvier Suisse se chargea de la promotion de l’élevage et de la propagation de cette race, dont le premier fut publié en 1939 par la Fédération Cynologique Internationale (FCI). Cette dernière a reconnu la race à titre définitif le 13 août 1954.

Physique

Les femelles mesurent de 60 à 68 cm en moyenne, et affichent un poids compris entre 35 et 45 kg. Les mâles mesurent de 65 à 72 cm, et pèsent entre 40 et 50 kg.

Le Grand Bouvier Suisse est un chien de grande taille avec un poil double, serré et de longueur moyenne. Il possède également un sous-poil dense. Il arbore une robe tricolore avec un fond noir, des marques feu rouge-brun et des marques blanches.

Les marques feu se trouvent entre le noir et le blanc au niveau des joues, au-dessus des yeux (donnent l’effet d’un sourcil brun), sur les côtés du plastron, aux pieds et sous la queue. Les marques blanches forment une liste (bande blanche allant du front jusqu’au museau) au niveau de la tête et se trouvent également sur le poitrail, les pieds et à l’extrémité de la queue.

Sa tête est large, plate, mais aussi « carrée » ; sa mâchoire s'avère puissante et ses yeux en amandes sont de couleur noisette à marron. Ses oreilles sont tombantes et triangulaires, attachées assez haut. La queue, plutôt lourde, est pendante au repos et se dresse, sans être enroulée, quand le chien est actif. C’est un chien robuste, à l’ossature solide et à la musculature importante.

Illustration de l'article : Grand Bouvier Suisse

Caractère

Le Grand Bouvier Suisse est un chien sûr de lui, mais pas agressif pour autant. En effet, il est calme, fiable et attaché à son maître, ce qui le rend apprécié des familles. Il se montre doux avec les enfants. Toutefois, il faut le surveiller lorsqu’il est en présence des tout-petits pour éviter des accidents dus à sa taille. C’est un animal obéissant quand les ordres sont clairs et cohérents.

S’il est socialisé dès le stade de chiot, le Grand Bouvier Suisse s’entend très bien avec ses congénères, les hommes et les autres animaux (chats, par exemple). Les aboiements sont plutôt rares : en règle générale, son grognement suffit pour intimider les inconnus ou faire comprendre son mécontentement, sans qu’il ait besoin de se montrer agressif.

Santé

C’est un chien à la santé robuste, dont l’espérance de vie moyenne se situe entre 10 et 12 ans. Il ne présente pas de problèmes génétiques ou cardiaques particuliers, mais présente des prédispositions à la dysplasie de la hanche, aux problèmes articulaires et aux tumeurs de type mastocytome ou adénome.

En outre, il convient d’adapter son alimentation à son gabarit et à son niveau d’activité physique (assez de protéines et de lipides), mais aussi de lui faire pratiquer de l’exercice régulièrement pour éviter le surpoids. Grâce à son pelage double, le Grand Bouvier Suisse supporte assez bien les intempéries, les températures hautes et basses sans être extrêmes.

À la reproduction, une femelle donne naissance à des portées de 5 à 10 chiots en moyenne.

Entretien

Il faut compter en moyenne 1 500 euros pour l’achat d’un chien de cette race, le prix variant en fonction du sexe, de l’origine, de l’âge et du pedigree. En ce qui concerne l’entretien, ce n’est pas parce que le poil n’est pas long qu’il ne tombe pas. Le Grand Bouvier Suisse mue 2 fois par an, mais il faut le brosser de temps en temps le reste de l’année.

De plus, comme c’est un chien de grande taille, les soins vétérinaires – comme les opérations – auront un coût plus élevé que pour de plus petites races. Enfin, le Grand Bouvier Suisse a besoin de plusieurs longues balades par jour afin de se dépenser, mais également d’exercices qui le stimulent et font appel à son intelligence.

Illustration de l'article : Grand Bouvier Suisse

Éducation

Le Grand Bouvier Suisse est plutôt facile à éduquer, car il est intelligent et obéissant. Cependant, il a besoin d’une éducation ferme, mais douce dès son plus jeune âge, notamment pour qu’il n’occasionne pas d’accidents à cause de son gabarit. Il convient de lui apprendre à ne pas trop tirer sur sa laisse, un réflexe chez lui de par son passé de chien de trait. Il est nécessaire de privilégier le renforcement positif et, bien sûr, ne pas faire preuve de violence.

Il faut également lui faire voir différents endroits, animaux et personnes quand il est petit (socialisation) pour vous éviter et lui éviter du stress par la suite quand il se trouvera hors de chez vous.

Spécificités de la race

Il faut garder à l’esprit qu’à l’origine, c’est un chien de travail : il a besoin de se dépenser tous les jours ! Il n’est donc pas adapté à une vie en appartement, s’il ne peut se défouler au quotidien, et les balades journalières restent indispensables. Pratiquer l'attelage s'avère également une bonne idée. Lui faire tracter une charrette est bénéfique pour son éducation et sa musculature.

Comme tous les chiens de grande taille, le Grand Bouvier Suisse est sujet à la dysplasie de la hanche, malformation qui consiste en une asymétrie de la tête du fémur et menant vers une arthrose douloureuse et handicapante. Il peut être touché par d’autres problèmes articulaires comme l’ostéochondrose de l’épaule (défaillance de cartilage).

Enfin, il existe des prédispositions à certaines tumeurs de type mastocytome (cancer de la peau se traduisant par l’apparition d’un nodule sous ou sur la peau) ou adénome (tumeur bénigne se développant au niveau d’une glande).

Le mot du vétérinaire

Comme expliqué dans la rubrique « Spécificité de la race », cette race de chien est sujette à la dysplasie de la hanche. Elle se manifeste par une boiterie, des difficultés pour sauter et se relever. Elle peut être confirmée par radiographie à partir de 12 à 18 mois. Bien que la plupart du temps héréditaire, la dysplasie de la hanche peut aussi être due ou aggravée par les conditions de vie. Il faut donc éviter un exercice physique trop intense en période de croissance et les sols glissants pouvant occasionner des chutes.

Le Grand Bouvier Suisse est recommandé pour les personnes n’ayant jamais eu de chien, à condition qu’elles aient l’espace et le temps nécessaire à lui accorder, ainsi qu’aux familles avec enfants.